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    ECRIRE AU JARDIN 

     

    Michèle Legrand

     

    Le cerveau humain est conçu comme un vélocypède bigarré sur lequel on aurait greffé une moto-brouette !

     

    Cahin-caha, du premier cri au dernier souffle, le chemin est ponctué de gadins monumentaux. Parfois tout seul, en silence, chacun se trouve mis en abîme. Au 1er réveil par exemple, dans le petit matin calme, à se demander comment la si paisible personne que l’on est, si gentiment allongée sous la couette, écoutant la respiration lente et régulière de son amour couché tout à côté, a pu commettre des meurtres sanglants pendant la nuit, basculant tout son entourage dans des précipices lors d’une randonnée en montagne !

     

    Parfois le bug est retentissant… Surmultiplié par les médias, la SNCF se trouve la risée du monde entier. Faire des trains trop larges qui ne passent plus dans les quais d’Edgard ! Fulgence Bienvenue a beau fulminer dans sa tombe, le fait est là. Ça passe plus. Va falloir élargir!

     

    Ainsi de nombreux hospitalisés doivent sortir de leur lit pour sortir de leur chambre. Paralysés, aveugles, amputés, peu importe, leur lit à roulettes ne peut pas sortir ! Le petit vélocypède bigarré de l’architecte a encore sévi ! Bousculé par la greffe de la motobrouette, il n’a pas mesuré la largeur des portes !

     

     

     

    Cahin-caha, trop vite, trop vite, plus vite, plus vite, de galéjades en sombres dimanches, le tandem dépareillé nous joue quelques tours.

     

    Mystérieux compagnon de contrainte !

     


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  • Sujet: Mise en scène d'un lieu personnifié : émotions ,espoirs ,secrets ,humeur, caractère ,un passé....

     

     Un lieu est très cher à mon cœur , c'est le Massif de la Meije dans le Briançonnais.

    Je dois monter le petit chemin de la montagne d'en face, pour éprouver des sensations hors du commun.   Après une heure de marche dans ce qu'on appelle "la montagne à vache", on s'asseoit et on ressent un calme, une poésie devant l'immensité du glacier de la Meije et des neiges éternelles de son sommet qui pointe vers le ciel, tout bleu aujourd'hui !

     

               C'est une joie indiscible de retrouver cette montagne toujours égale à elle-même!

     

            Est-elle consciente de me donner tant de joie?

     

     Elle est silencieuse mais elle me parle. Elle me révèle à moi-même! sa beauté brillante sous le soleil, m'inspire des sentiments de reconnaissance infinie envers la Nature toute entière. 

     

                   Elle est apaisante ,elle nous aime, nous les êtres humains qui bougeons, nous agitons sans cesse ! Son humeur est toujours égale à elle-même, elle nous rassure !

     

     

     

            Les colères des orages n'ont pas de prise sur son caractère; elle reste flegmatique devant les intempéries...

     

     

     

               Néanmoins a-t-elle des secrets à nous raconter?  N'est-elle pas préoccupée et triste de constater que son glacier fond d'année en année à cause du climat qui se réchauffe doucement mais sûrement?

     

     

     

               N'a-t-elle pas des sentiments de nostalgie et d'inquiétude vis-à-vis de son passé....d' il y a seulement cinquante ans ,où ses neiges étaient vraiment éternelles sur tout le Massif ?!!! Maintenant,il n'y a plus que les sommets qui restent blancs en été!...

     

               La Meije est une dame trop fière pour baisser la tête devant cette réalité irréversible dûe au climat.  Elle se dresse fièrement et courageusement , et pour l'éternité, enneigée ou non ,au dessus de ce merveilleux massif montagneux!

     

              

     

     

     

     

     

      Sujet: écriture très libre inspirée de l'écrit précédent.

     

     

     

    Poème....

     

     

     

             Beauté de la montagne enneigée qui brille au soleil  

     

                Beauté du glacier qui serpente entre les rochers

     

     

     

             Beauté de la mer immense , devant laquelle

     

                 On peut rester , sans voir passer le temps...

     

     

     

             Devant la montagne ou la mer

     

                  Le temps s'est arrêté

     

     

     

             Un sentiment de calme très rare

     

                  Nous envahit

     

        Le chant d'un oiseau

     

                Ou le vol d'un papillon

     

                    Vont ,seuls, réveiller nos sens endoloris

     

     

     

              Puis nous entendrons les grillons

     

                  Qui jouent à cache-cache avec les sauterelles

     

     

     

              Ou bien les cigales, en Méditerrannée ,

     

                   Et là, nous sommes complètement réveillés!

     

     

     

    Colette

     

     

     

     

     


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