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Par mayabeille le 13 Mai 2012 à 12:07
1) Acrostiche
PAQUES
Panne sèche
A utour de la table...
Que nenni...rien ne vient.
Ubu m'a laissée tomber
E n rade avec une feuille blanche
Sans signe significatif de plaisir...
Par ce beau jour d'
Avril, il faut
Que jeunesse se passe :
Ultime encouragement à l'
Ephémère sans quoi point de
Salut!
Paradis perdu
A la fortune du pot...
Que la lumière soit!
Une hirondelle ne fait pas le printemps
Entre chien et loup
Sans tambour ni trompette.
2) 16 mots venant à chacun spontanément,ils sont ensuite " synthétisés " 2 par 2 en un seul et ainsi de suite jusqu'à n'en obtenir plus qu'un qui servira de titre à un texte dont le contenu sera conduit par tous les mots ainsi notés...en commençant par la fin!
Universel
Nous et eux, main dans la main dans la grande chaîne de la vie. Sans lui, sans moi, pas de sérénité sur cette terre car la passion unit les hommes, sculpte les petits bouts épars de nos êtres pour façonner à l'infini la beauté des choses dans le calme absolu de nos rêves.
Ainsi,nous pourrons planer avec volupté,protégés par un bel arc en ciel. Etoilé sera le ciel, musicales seront nos lectures. Les écorces tapisseront l'herbe tendre où se fâneront une à une les pivoines fuschia envolées au fond du jardin. Se donner, transformer, créer, sera notre devise.
Nous pourrons accueillir tous ceux qu'on aime et même les autres,car désirer sans liberté n'a pas de sens. L'Amour crée indubitablement l'enthousiasme de la VIE.
Renaissance.
De quel recommencement s'agit-il? De celui de la jeunesse?
C'est alors un régime-fraîcheur qui suggère une ascension en spirale, butinant d'un repas à l'autre, du goûter au dîner.
Véritable révolution autorisant toutes les échappées, la seule contrainte étant l'oubli d'une quelconque posologie.
Quel bienfait en retirer? Je vous laisse la primeur de la conclusion pour résumer l'ordre du jeu. La chimie des mots en bouche fera office de réglement intérieur. A recevoir une douce pluie on oublie l'existence même des arrosoirs et notre jardin secret ignore alors le coeur qui se serre. Ouvrir.
Ouvrir les portes jusque là entrebâillées. L'avenir appartient au grand soir. Espoir.
Dame Tartine sert la soupe populaire et la marmite a d'inépuisables ressources!
3) Après avoir noté une phrase introduisant à un lieu choisi ,ce sont les mots qui s'imposent à l'écoute de "Conference of the birds" de Dave Holland qui serviront de fil conducteur à un court récit...
Délices de la vie
Au bord de l'océan, dans un calme presque absolu, nos regards éperdus au delà de l'horizon, cheveux au vent...
Allanguis sur la plage de galets, nous voilà saisis, tremblants, dans la contemplation des roulis marins bleu outremer qui viennent mourir doucement sur la plage.
La caresse du vent vient nous chuchoter mille mots doux.
Résonnances cadencées des battements de nos coeurs à l'unisson du clapotis de l'eau.Tintinabulement.
La brume se lève, un crabe court se cacher,s'enfouir sous le sable mouillé... Luxe,calme et volupté.
Sylvie Biabiany
Dans une salle d'attente
Quand je poussai la porte,je n'avais aucune idée de ce que j'allais trouver ce jour-là dans la salle d'attente.
J'étais seul,un peu inquiet de ce qui m'attendait une fois entré dans le cabinet.
Soudain...un bruissement, du côté de la fenêtre entr'ouverte, puis un léger tapotement sur les vitres m'avertirent d'une présence...
Je sursautai mais sans frayeur aucune, tant le signal était doux.
Quelle ne fut pas ma surprise quand je vis apparaître un joueur de flute entraînant derrière lui ce qui m'apparut comme une délégation intégrale de tous les animaux de la création, comme une assemblée échappée de l'Arche de Noé s'avançant pas à pas,lentement,sur le rebord de la fenêtre...
S'en vont-ils à l'enterrement d'une feuille morte ou bien aux noces d'un couple parmi eux?
Peut-être ce couple d'humain qui clôt le cortège? Il y a tout d'une invitation à l'amour sorcier dans le jeu du flutiste qui entraîne tout ce monde.
Les voila qui disparaissent maintenant comme ils étaient venus, sans plus crier gare, alors que l'on me signale par ailleurs que mon tour est venu.
J.L
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Par mayabeille le 2 Avril 2012 à 21:53
L'idée était d'inventer des mots, puis d'inventer des définitions de ces mots, puis de construire des textes avec ces mots, sans tenir forcément compte des définitions.
Les mots inventés et leurs définitions...
*vimer : L'exact opposé de trimer." Ce jour là,nous avons vimé à qui mieux mieux." Bison Ravi
ou encore : Aimer la vie.
Souvent employé à la forme négative dans l’expression « Ca vime pas trop aujourd’hui. », qui reflète un état dépressif.
* rouletafleur.com : le site des boulangers travaillant la fine fleur de farine.
* sauciner : Manger salement en répandant de la sauce partout. " Louis 14 fut un grand saucineur devant l'éternel." Alexandre Dumas
*anachrilège : le crime d'anachrilège est puni de douche froide deux fois par jour.Voir privilège.
*karavol : nouveau modèle de caramel qui peut être volé discrètement. "Les vigiles aboient,le karavol passe."
c'est aussi : nouveau jeu de société qui consiste à détacher les mots de chansons bien connues et d’en chanter un sur deux. Les gagnants sont ceux qui ont réussi à faire compléter les silences par les auditeurs. Le karavol se développe très bien en hiver suite aux suspensions de courant électrique laissant les familles désœuvrées.
*infinitude : dans la tribu des Tudes,la grand-mère. "En ce temps là,Infinitude n'en était qu'à ses débuts." Pascal
* Anachrilège: acte posé comme un rituel par tout anar qui se respecte. Les anachrilèges de Léo Ferré étaient célébrés sur les ondes.
Les détracteurs:” Anachrilège n’amasse pas neige !”
*Attamour : genre de petit mammifère asiatique très sociable que l’on offre aux orphelinats. L’attamour avec sa jolie fourrure et son calme permet de créer du lien car il aime les câlins et recherche la compagnie des enfants. Sa fidélité est légendaire au moyen-orient.
Mais aussi :
Choix de vie consistant à attendre l’amour, issu d’un mouvement spirituel qui a succédé en s’y opposant au conso-amour de la fin du 20è et début du 21è siècle.
Les adeptes passaient leur vie à aimer des personnes lointaines, inaccessibles, etc... afin d’aiguiser leurs capacités à aimer.
Ce courant a perduré jusqu’au 22è siècle, où il a laissé place à l’ouvamour, ou amour sans condition, mais c’est une autre histoire.
*Jomiruve: objet ancien retrouvé dans les tombes de gaulois; Il semblerait être un symbole de reconnaissance que les villageois offraient à leur guide. Celui-ci le portait accroché au cou par une chaînette. Fabriqué dans un os creux, le jomiruve était taillé et parfois incrusté de pierreries bleues. Une fois, une seule, il a été découvert un jomiruve serti de pierres rouges. Certains spécialistes ont avancé qu’il s’agissait alors d’un guide maléfique ayant un rapport avec la magie noire car la tombe était entourée de mandragores.
*Karabout :Grand échassier des régions tropicales souvent invoqué par les sorciers dans leurs incantations
* Pertitude :
- Vieilli (surtout utilisé par les auteurs romantiques) : sentiment angoissant qui consiste à être sûr qu’on est perdu.
« La pertitude absolue, comme un étau infernal, brisait son cœur. » xx, dans « angoisse et pertitude »
- Définition moderne : sentiment d’un jeune père peu préparé à son nouveau statut et devant confronter ses certitudes à une nouvelle réalité.
Les textes créés :
Vieterre
C’est arrivé un jour radieux. Les machousous étaient en fleur. Leurs pétales flamboyantes soléorisaient les couleurs de l’arc-en-ciel.
Tandis que les midisonnes piaffaient sous le soleil au zénith, Karabout, la fille du sorcier, entamait son rituel rouletafleur quotidien. Sa cueillette suffisante, elle s’installa sous un chêne centenaire au bord de la rivière.
Après avoir salué Vieterre, l’esprit de la Terre Vivante, elle y posa son derrière. Se laissant bercer par la mélodie de la rivière, elle rendit grâce à Viveau, l’esprit de l’Eau Vivante. S’installant dans la complétude de l’instant présent, Karabout porta son attention sur sa respiration. Consciente de manifester la Vie également grâce à cet élément, elle rendit grâce à Vivair, l’esprit de l’Air Vivant.
Ne cessant plus de rendre grâce, n’oubliant pas LumiVie, l’esprit de la Lumière Vivante, Karabout fût emportée dans une Karabale transcendantale ! Dans la pleine conscience de son infinitude, son esprit résonnait alors au diapason de Rêvelaterre. Ne cessant de sovaliser, alchimant son être avec le Tout dont elle sait faire partie, Karabout ressemblait désormais aux machousous qu’elle avait ramassés.
Tout son être soléorisait les couleurs de l’arc-en-ciel, irradiant d’un flux bienfaisant tout son environnement…
Alain.
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Le nostalgion était bien enkysté dans le coeur de ce pauvre être humineux. Il avait marché longtemps, plongé dans sa pertitude. Rien ne l’arrêtait.
Il dormait peu et repartait dès l’aube à travers les forêts et les plaines. Lorsqu’il se sentait trop fatigué, qu’il éprouvait un grand coup de karach, il prélevait alors de son sac avec beaucoup de précautions un peu du précieux machoussou que son jomiruve lui avait donné avant son départ.
Alors l’énergie refaisait surface et circulait à grandes pulsations dans ce corps tout alchimé. Pas question de miouverler. Non, serrer les dents et continuer la route. Il serait bientôt arrivé et pourrait alors consulter le Grand Attamour.
Tous les midisonnes lui avaient confirmé qu’il était sur la bonne voie; Leurs cris mélodieux l’orientaient aux croisées des chemins lorsqu’il ne savait plus choisir et que la confusion regagnait du terrain.
Enfin il avait aperçu au loin la fumée bleue exhalée par les roches sacralitaires.
L’opération dura plusieurs heures mais le nostalgion était enfin extirpé. Il allait pouvoir être un pére digne de ce nom et retourna léger et joyeux auprès de sa compagne qui collinait tendrement.
Michèle
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L'effet Karabal
Karabal alchimait comme de juste aux alentours de midisonne.Tout un chacun dans le pays voyait en lui un karabout qui saucinait large.Son infinitude humineuse était prise pour les-uns comme sacralitaire mais anachrilège pour d'autres.La karature du cercle de ses connaissances avait tendance à s'ovaliser et qui aurait eu l'imprudence de mioverler se serait retrouvé karaché de suite en plein karavol!
Jean Louis
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Jomiruve apparut sur la place et une immense mélovation l’accueillit. Tous les Machoussous étaient là, foule recueillie, émue, rassemblée dans le désir de manifester son attamour.
Son karabout sculpté à la main, Jomiruve, immoblie, laissa l’instant se soléariser, puis commença doucement à sovaliser quelques Révelaterres sacrés.
Les Machoussous se joigirent à lui dès les permières strophes, et leurs sovalises s’harmonisèrent, belles et humineuses.
Ce fut un grand jour pour les Machoussous.
Un jour différent, qui marque la début d’une nouvelle ère, où plus jamais l’anachrilège ne fut commis.
Isabelle
votre commentaire - Vieilli (surtout utilisé par les auteurs romantiques) : sentiment angoissant qui consiste à être sûr qu’on est perdu.
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Par mayabeille le 19 Février 2012 à 16:00
...Rimes
Chemins préliminaires:
Au détour d’un chemin court un lapin, il erre au milieu du thym et des lupins.
Un bambin tend sa main pour quelques câlins malins, sa gibecière en bandoulière.
Mais l’animal est déjà parti dans la lumière étincelante du jardin humanitaire.
Passent alors quelques baladins errant vers leurs destins peu malins.
Soudain, on entend au loin des musiciens jouant sur un air de Maller…ceci n’est pas pour me déplaire, qu’à cela ne tienne, je reviendrai demain avec mon bel italien.
Nous dessinerons alors de concert, juste après les préliminaires, notre futur jardin, un verre de vin à la main.
Sylvie
Valentin avait fait carrière en tant que paladin téméraire sur les rives délétères du Jourdain.Il supportait, amer, un légendaire astrophysicien transalpin un peu zinzin dont le destin, depuis Caïn, était la filière humanitaire.
Ce baladin encore gamin traitait notre paladin en vulgaire et grossière serpillière, ce qui ne manquait pas de lui donner de l'urticaire et demain nuirait à son teint, à ses nerfs, aussi bien qu'à ses défenses immunitaires.
Attention aux pépins! L'astrophysicien, plutôt radin, ne lui donnait,en guise de foin, qu'une sommaire poudre de perlinpinpin, alors que lui, ne manquant pas d'air, tirait,malin, de sa gibecière pain, lapin et camembert, du vin et même de la bière!
Un calvaire! Rien à se mettre sous les molaires! Je ne vous fait pas un dessin. Le dromadaire, pourtant calin, traversait un sale hiver.
A la fin un vrai saint,ce Valentin,sur la Terre.
Jean-Louis
LEGENDAIRES PALADINS
Tous ces pauvres hères, en prière, accompagnés de Merlin, suivait le sacristain sur le chemin bordé de thym qui longeait la rivière.
Arrivés à la carrière, au bord de la gravière, tout proche du ravin, leur calvaire prenait bientôt fin.
Téméraires, ils longèrent le cimetière, bouffés d’urticaire, ils étaient quelques peu amers.
Mais tous ces galopins allaient vers la lumière lunaire, brillante dans son écrin.
Ils allaient, à dessein, achever leur destin.
Claire
Les préliminaires du chien
Loin du calvaire des humains, des jeux de main, des regards globulaires, des rivières de diamant, le chien n’a pour plaire que son derrière.
Il fait fi des préliminaires, des câlins, des poudres à perlimpinpin, met de côté le vin, les musiciens et flaire bon la terre jusqu’à sa congénère.
Ca peut paraître primaire, mais il est comme ça, le chien, serein, débonnaire, malin, plein d’entrain.
Un destin hors du commun et pas de découverts bancaires.
Nathalie.
Echange de lettres
Très cher verre,
Je n'irai pas par quatre chemins...
N'en avez-vous pas assez de ressentir le vide en vous quand vous êtes hors-service? A peine êtes-vous plein, d'ailleurs, que ça ne dure qu'un temps. N'enviez-vous pas les liquides qui comblent votre creux ainsi que celui des buveurs?
Quels beaux destins que ceux de la bière ou du vin! Imaginez ces voyages aventureux, alors que vous restez quant-à vous sédentaire...
Ma proposition, je dois l'avouer, est intéressée: moi,le pain, je vous donne mon "ain" et vous, en échange, offrez-moi votre "erre". Ainsi, vous pourrez apprécier, à quelque chose près, le goût du vin et, quant à moi, le plaisir d'être père -mon rêve de toujours-
Quand je vois le maître de maison me distribuer à ceux qui s'en paient, ceci dit, une tranche. Nous étions, jusqu'à présent, vous et moi, verre et pain, pourquoi ne nous accorderions-nous pas le plaisir d'une métamorphose en père et vin? Vous verrez comme la vie en sera changée.
Au plaisir de participer à cet échange gracieux,très cher verre.
Signé Pain
Honoré pain
J'ai lu avec attention votre missive et vous avertis tout de suite que je ne marche pas dans la combine. Je vois bien tout l'intérêt pour vous à une telle tractation.
Votre fantasme de patriarche omnipotent aurait tout à y gagner. Sans compter que vous pourriez encore assurer votre descendance en procédant à la multiplication des pains.Ce qui ne serait pas mon cas si j'accédais à votre souhait.Tout cela est vain! En effet, sans cesse, je ne ferais que passer, moi qui suis si casanier. Je serai curieux, malgré tout,de vous rencontrer. Aussi, je me permets de vous proposer de prendre non une misérable lettre lettre, serait-elle initiale, mais un verre à proprement parler avec moi, quand vous voudrez.
A vous lire,
Signé Verre
SMS :
ADULTAIRE
Possible venir le 14 à 20h?
BALDAQUIN
Non, suis en réparation
HERE
Possible d’avoir une bière?
BAR A VIN
Pour une bière, allez au cimetière
CIMETIERE
Merci de m’envoyer des clients
BAR A VIN
Samedi soir sans faute
SERPILLERE
Je peux venir chez toi?
ECRIN
Certainement pas!
PRIERE
Aide-moi!
RADIN
Tintin!
Claire
A TOI MON GROS LAPIN
Je t’adresse une seule prière,
Viens me rejoindre au bout du chemin dans le clair obscur du jardin.
Nous croiserons nos mans et la, patins couffins nous parlerons à dessein de ce qui nous tient.
Et si tu le veux bien, j’apporterai du vin, nous boirons tous deux, à deux mains.
Ton petit câlin.
Mr Jourdain,
Je ne sais dans quel état j’erre après lecture de tous vos baratins. Vous voilà parti par quatre chemins pour me conter votre univers si peu clair.
Vous me parlez de Madame votre mère qui a connu tant de pépins. Que voulez vous que je vous dise? Espérez-vous ainsi me plaire?
De tous ces préliminaires alambiqués, je n’en ai que faire.
De vous à moi, ce qui me plait et me fait rêver, ce sont les destins humanitaires, de ceux qui mènent au bord du Jourdain ou tournent les moulins battant leurs ailes majestueuses.
De grâce, cessez là votre moulin à paroles.
Je n’ose de peur de vous blesser davantage, vous dire,
à demain.
Restons là bons amis si vous le voulez bien.
Mille ETAGERE
Sylvie.
A un père
Mon père que dois-je faire, tous ces moulins à prières m’exaspèrent, je ne veux pas rentrer au séminaire, ni travailler au moulin comme mon frère Antonin. Ils disent que je ne suis pas malin, que j’arriverai à rien.
C’est un véritable calvaire, un enfer, je fais appel à vous, je vous sais assez malin pour sortir de votre gibecière les bons mots, les bons soutiens pour m’aider à retrouver mon chemin.
le père
C’est ton destin que tu as en main, pas celui de ta mère ni celui de ton frère.
Peu importe les prières, il faut penser malin, agir serein. Tes desseins doivent d’abord te plaire, ce qui est prioritaire, c’est ton chemin.
Oublie ces mots d’apothicaires, les définitions du dictionnaire, mets de côté tous les potins de ces commères , les agissements de Monsieur Le maire. Eloigne-toi de ces vipères.
Tu as tes mains, tu es doué et volontaire, je sais qu’un beau matin tu deviendras légendaire, que ton art sera expert.
Va mon petit, va jeune Rodin.
Nathalie
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Par Ethnoplante le 19 Janvier 2012 à 17:52
Quelques mots des uns et des autres...
Avec ceux-ci, un montage en dictons...
- Jean-Marc sort de l'ombre et le vent expédie les soucis sur la lune !
- Les orties comme les soucis sont parfois salés mais donnent toujours du piquant à la vie !
- Un ver de terre, ce croquant, était amoureux d'une coccinelle. Ils se retrouvèrent à taper le carton à l'ombre d'une pimprenelle et partageaient une sieste sous la lune quand une taupe ajouta du piquant à leur volupté.
- Mieux vaut de petits soucis dans son jardin que de gros en son destin.
- J’ai la ratatouille qui me démange, alors je plante un p’tit peu, ça me gratouille, et ça s’arrange, alors j’jardine ce que j’peux.
- Plantoir et arrosoir valent mieux que cagnard et désespoir.
- Si tu transpires à la pleine lune, récolte tes agrumes.
- Sieste au solstice fait pousser le lys.
Et à l'appreciation de chacun deviennent la morale d'une histoire...
Petit potiron deviendra grand
Il était une fois un petit potiron qui vivait en bonne harmonie parmi les siens dans un champ de potirons sans fausses notes.Oh,il y avait bien parfois des moqueries qui jaillissaient du champ voisin de courges, du genre :
"oui, mon pote, tu iras au ciel, parce que les potes iront!"
Mais cela ne portait pas à conséquence. Le petit potiron aimait écouter sa grand-mère toute fripée lui raconter des histoires les soirs de pleine lune.L'une d'elles l'impressionnait particulièrement : la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf. Le petit potiron tremblait de tous ses membres quand il l'entendait, pressentant bizarrement un destin fatal qui le concernait.
Qu'avait-il donc à voir avec ces animaleries ?C'est qu'il voyait bien ses gros parents autour de lui dont quelques uns parfois disparaissaient, emportés dans les airs par des créatures verticales. C'étaient toujours les meilleurs qui partaient les premiers (car dans l'univers potironnesque le plus gros est le mieux qu'on puisse prétendre).
Le petit potiron, particulièrement observateur et déluré pour son âge, avait bien repéré tout cela et il se disait à part lui : tant va grossir le potiron qu'à la fin il sera marron !
Cependant, croyant échapper à ce tragique destin,il entreprit une mutation qui donnerait ce qu'elle donnerait.
Et,de ce jour là naquit le potimarron.
Jean louis...
La daube de ce sanglier, qui a ravagé mon jardin, me laisse un goût, amer certes, mais doux aussi... Au moins celui-ci ne piétinera plus mes plate-bandes !!!!!
Elles sont si précieuses, mes plate-bandes, si fragiles et délicates, comme moi, que je les cultive avec sérénité, surtout les soirs de pleine lune, sous le chant rassurant des grillons enivrés par cette symphonie d'odeurs qui remonte jusqu'à lui,
LUI, le jardinier de mes rêves... Grand, Beau , Bronzé, Elancé... Ahh !
Juste un petit bémol vient troubler ce beau tableau: ce sont les nuits de pleine lune car il doit terriblement transpirer pour récolter ses agrumes... Dans ces moments là, je retourne à mes plate-bandes, et je SOUPIRE...
Je soupire en observant les amours de la petite coccinelle et du ver de terre, et je cherche avec grand acharnement la justice ici bas :
Voilà un grand amour de l'infiniment petit, là, sous mes yeux, et moi qui suis si seule et pourtant si fragile et délicate, infiniment petite aussi finalement... et là dans un dernier grand élan philosophico-sentimental, je me rends à l'évidence: MIEUX VAUT DE PETITS SOUCIS DANS SON JARDIN QUE DE GROS EN SON DESTIN !
JoséphineLe ver de terre, la coccinelle et Jean-Marc
Sous le soleil battant,
une symphonie d'odeur remonte jusqu'à lui
Le ver de terre, luisant,sort de la terre fumante.
« bonjour Mme la coccinelle ! »
Celle ci rougissante, fait mousser les petits points noirs de ses ailes frémissantes,
tend l'oreille au doux chant voluptueux de ce doux inconnu.
Croquant de concert chénopodes et feuilles verdoyantes de potiron, ils se glissent langoureusement sous les rondeurs orangées de ce beau fruit d'automne.
Mais Mme coccinelle a l'estomac fragile, hésite a grignoter davantage ...et rassasiée... pfuitt ! Prends son envol.
Car la nature est ce qu'elle est........
Notre gourmand ver de terre pris par les affres de ses envies ne voit pas surgir la bêche tueuse de Jean-Marc le jardinier.
Notre ver de terre meurt sous le coup de butoir de l'outil.
Le fruit mûr lui tend les bras. Il n'y résiste pas et le cueille prestement.
Tant va grossir le potiron qu'il va devenir marron.
SylvieInsomnie
Le soleil arrive.
Une symphonie d’odeurs arrive jusqu’à moi et me sort de ma torpeur.
Je m’étais endormi, finalement.
La douceur du jardin n’y est pas étrangère.
C’est dans ce lieu que je viens toujours, quand les soucis m’accablent, quand le sommeil me fuit toute la nuit, que je tourne en rond chez moi, en vain.
Alors il faut que je sorte. Et mes pas, tout naturellement, m’amènent en ce lieu.
Je salue mon persil, admire sa persistance.
J’arrose mes deux potirons, leur balbutie quelques encouragements.
Et je m’assieds là, sur ce banc, un goût amer dans la bouche, comme un potager après le passage des sangliers.
La lune presque pleine est en train de se coucher.Les fleurs de la plate- bande semblent sourire.
La paix revient en moi.
Quand le soleil arrive, quand les odeurs se réveillent et quand j’ouvre les yeux,je me sens plus léger.
Quelque chose de magique m’est arrivé.
Je me lève, joyeux, libéré.Alors mon regard se porte sur une petite fleur qui a poussé dans la nuit. Je me penche. C’est un souci, un tout petit souci de rien du tout, tout tremblotant, ébloui par la lumière du jour.
Avec émotion, je vais lui chercher un peu d’eau.
Et avant de repartir, j’entends sa voix, sa toute petite voix de petit souci, me dire :
« Mieux vaut de petits soucis dans son jardin que de gros en son destin. »A suivre....
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Par Ethnoplante le 5 Janvier 2012 à 03:14
*3 bouts de papiers, sur lesquels on écrit 3 mots à notre choix.
Et des mots naîtront des ACROSTICHES...
* Plusieurs textes nous sont lus, dont on tirera 3 bouts de phrases chacun.
on choisit une phrase et on prend 10mn pour écrire la suite sans lever le crayon.
Pèle mèle ...cela donne ceci...
ais où tu vas toi ?
nterdit de quitter le chemin !
on ! Mais si ! Mais non !
t toi, tu vas où comme ça ?
inute papillon !
n silence je te dis.
e parle plus
ais-toi, et marche !
IsabelleLa fraise en pantalon
« Quel drôle d'objet que ce vêtement là!? … D'abord je n'occupe qu'une seule jambe et du reste,
je m'y coince !! » râlait-elle en s'efforçant quand même à y rentrer.
« Mais comment diable font ces hommes pour se vêtir ainsi en tout temps !
Peut-être devrais-je mieux porter une jupe... »
Là au moins, je serais à l'aise et sans doute même je pourrais danser...
Mais qu'allait-elle faire de ce pantalon ?
« Tiens, et si je l'offrais à cousin Haricot Vert ?...
A lui, cela devrait lui aller à merveille !!
E2m
Mise en garde
- "Votre chemin, il a disparu..."
- Non, ce n'est pas possible ! Je suis encore passé par ici le mois dernier!
- Sans doute, sans doute, mais les choses ont bien changé depuis...
- Je ne comprends pas...
- Oh, c'est pourtant très simple!
- C'est vous qui le dîtes mais, pour moi, c'est incompréhensible.
- N'allez surtout pas chercher des explications en rapport avec la saison, les dernières pluies, un glissement de terrain ou... je ne sais quoi...
- Le mystère reste entier.
- C'est pourtant très simple, je le répète.
- Alors ?
- C'est une décision administrative.
- Une décision administrative?
- Eh oui.
- Qui consiste en quoi, s'il vous plaît?
- Et bien ce chemin a été rayé de la carte. D'ailleurs, regardez la toute dernière édition.
- En effet, le chemin n'y figure pas. Mais comment a-t-il pu disparaître sur le terrain?
- Ah ça,c'est le secret des instances supérieures qui nous gouvernent et ont la haute main sur l'imaginaire comme sur le réel...
J.L
.......................
i pute ni soumise, vous dis-je !
igre-douce, sans aucun doute !
nstinctive, sensitive, créative.
i tu la rencontres sur ta route
uis ses pas au-delà du doute,
vance à ses côtés,
e marchande pas ses capacités,
omble-là sans attaches !
nfin aime-la, te dis-je !
collectif
…...................
evoir Veniset mourir... d'envieénération perdue ?uage sans formeternité perdue.
collectif
....................
Fi...... !!!!
Fi ! quel toupet gente dame !
je n'aurais point imaginé une telle désinvolture, aussi échevelée aussi osée!
Ah, oui que diantre ! je le répète encore: quel toupet !
Votre joli minois ne laissait point entrevoir une telle coquinerie, une telle pirouette!
-"Mais dites moi, sieur votre mari est-il donc au courant? Ne vous a-t-il pas pressée de questions?-bien légitimes d'ailleurs après un tel exploit!
- Ah vous dites qu'il n'y voit goutte, que son lorgnon n'est point assez ajusté!
Vous en profitez bien trop ce me semble ma chère!"
Et dire qu'hier encore j'entendais dire de vous dans les salons de la duchesse d'Uzes:"Ah la nouvelle dauphine: une véritable perle: douce, délicate discrète et si naïve...un vrai petit chaton!"
Une véritable tigresse, oui!!!! J'en ai connu des dauphines coquines, friponnes,
mais alors là, vous, vous m'épatâtes à me couper le souffle... l'affaire sera difficile à étouffer,
mais quel plaisir d'essayer!!!!!
Joséphine
ire et danser
uvrir son coeur
nanime et
éger
crire, se laisser aller
éaliser.
E2m
ans joie il chemine
ffrant son désarroi à tout va
orgnant son voisin en l'enviant
maginant être un autre
ombant de sa chaise trop haut perchée
surpateur range ta façade...
écide toi Homme,
t prend ton envol.
E2m
.................................
out à trac
l'improviste voilà qu'il sort sa
lague.......la vide sur la table,
llume ensuite les brins
onsumés en un rien de temps.
J.L
...................................
evoilà l'hiver
t ses petits ennuis.
ul ne peut ignorer les
ntempéries
âcheuses.
ongues soirées
nrhumées à
uminer...
J.L
rogne !
âle ,râle donc, ça fait du bien!
ttention ! Avec modération.
iens donc...encore !
vresse.
endresse, souplesse :
ne certaine idée du bonheur.
onner, recevoir, l'un est fait de l'autre.
changer pour le plaisir.
J.L
ouette et édredon
deur de lavande
coutant mon cœur qui bat si fort...Joséphine
........................................
Au bout du chemin...
Sa vigne est au bout du chemin
Et je le suis, main dans la main
Le cœur gros de voir
Son souffle qui s’essouffle
Son regard qui gémit
Sa vigne n’est pas plus loin
Que le bout du chemin
Et c’est quand même trop loin
Et je sens dans sa main
L’envie d’abandonner
De ne plus essayer
De fermer les rideaux bleus
De rester couché comme à l’hôpital
Sa vigne est au bout du chemin
Un chemin mille fois parcouru
Des années, des années, des années
Du travail, du travail, du travail
Sa vigne est au bout du chemin
Cette année envahie d’herbes folles
Le raisin ne sera pas ramassé
Il serre ma main
Regarde le ciel
Et nous faisons demi-tour.
Isabelleù me cacher pour ne rien faire ?
l n’est pas de plus grand plaisir que
uivre le temps qui passe
rrémédiablement
ivre le moment présent.
t rien d’autre
ravailler, pour quoi ?
tre, c’est le seul but de la vie.Isabelle
......................
llons enfants egardez avec vos yeux avec vos mains aressez les nuances
coutez la chanson des couleurs
umérotez les airs
riez, chantez, courez, nvitez, initiez, inspirez t puis doucement evons le pied
Collectif
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Gourmandise enfin permise
Avec modération
Tarte tatin
Exquise au demeurant
Alléchante de son odeur enivrante
Unique pour qu’enfin je la mange !
Collectif................
Et pour conclure... 2 autres façons de lire "naissance"
Nature douce et amère, s’essaime au gré du vent
Apportant la semence
Il était une fois, la vie
Souhaits
Sortis tout droit de la folie
Annonciateurs de renouveau
Nuances s’en donnent à cœur joie !
Chavirent et tanguent
Et tout recommence...
CollectifNouveau départ
Arrivée juste à temps
Inspirée par le défi
Soutenue par l’envie
Suppliante à la vie
A jamais débutante
Nul ne doit compter le temps
Celui qui s’écoule trop vite
Et celui qui signale l’envol.
Collectifhttp://data0.eklablog.com/revivreaujardin/mod_article29518967_1.png
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