• Atelier de janvier

     

     

     

    Détournement du poème d'Aragon " Poème à crier dans les ruines "

     

    L'ivresse précipitait ma course à travers les rues de la ville

    Qui, les jours de marché,grouillent de monde

    Que le jour déclinant chasse illico .

     

    Je me souviens de ces vitrines reflétant mon image .

    De tant de points de vue contradictoires .

    De tant de facettes d'une même vie .

    De tant de rencontres inabouties .

    De tant de rues lointaines 

     

    Où le monde grouille,les jours de marché ...

    Au cri d'Hélène,ce jour-là ...

    Je me souviens du chapeau enrubanné qu'elle portait .

    Je ne l'ai plus revue depuis .

    Si le coeur vous en dit

    O,passant,retrouvez-là !

    J.L

     

     

     

     

     

    Poème à ruiner tous les cris

     

    Nous n'en menions pas large,

    Tous, au bord du vide .

    Il nous laissait sans voix .

     

    Lui-même n'en avait pas :

    Aucun son ne sortait de sa bouche .

    Nulle expression pour animer son visage .

     

    Pas un geste,

    Jamais un mouvement vers un autre hypothétique .

    Mortifiante l'immobilité de rigueur . 

     

    Nous étions suspendus à ses lèvres closes,

    Tous,médusés .

     

    Je m'en souviens comme si c'était hier,

    De ce climat délétère,

    Tous, au bord du vide .

    Tous ,désemparés .

     

    Aux cris étranglés dans notre gorge,

    Incapables d'aller à l'encontre

    De ce roc inhumain.

            Jean-Louis

     

     

     

    Poème à conter fleurette

     

    L'ivresse précipitait ma course à travers...

    Qui,que,quoi ?

    Que le jour à peine levé...

     

    Je me souviens de cette nuit précise,

    De tant de douceur,

    De tant de tendresse,

    De tant de langueur,

    De tant de volupté,

     

    Où vous avez répondu,enfin,

    Au cri d'amour, éperdu, oui .

    Je me souviens de cette nuit précise .

     

    Je,vous,nous,

    Si le coeur vous en dit

     

    O ma beauté,allons voir si la rose ...

     

    Sylvie

     

     

     

    Poème à raser les murs

     

     

     

    Finie,la grève . Rien . Rien de rien !

     

    Nous voilà, hébétés, sur le bord du trottoir,

     

    banderoles déchirées, à peine roulées,

     

    que le vent cinglant a malmenées

     

    sous l'effort de nos bras tendus.

     

    Finie la grève . Rien . Rien de rien !

     

    Peu à peu, les rues dégueulent

     

    nos faces hébétées, nos bras ballants .

     

    OUI ! NON ! Nous avons hurlé notre colère .

     

    INJUSTICE ! INJUSTICE ! INJUSTICE !

     

    Finie la grève . Rien . Rien de rien .

     

    Qu'aurons-nous à dire à nos enfants ?

     

    Que les puissants ont encore une fois gagné ?

     

    Mais gagné quoi au juste,

     

    puisqu'ils creusent avec nous,

     

    contre nous, contre tout,

     

    la fin d'un monde ...

     

    Finie la grève . Rien . Rien de rien .

     

    Rentrer chez soi, Abattus ? Raser les murs ?

     

    Non ! Relever la tête, haute, toujours plus haute

     

    et rêver encore au jour qui se lève !

      

    Sylvie

     

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