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C'est Février... à nos crayons !!
...Rimes
Chemins préliminaires:
Au détour d’un chemin court un lapin, il erre au milieu du thym et des lupins.
Un bambin tend sa main pour quelques câlins malins, sa gibecière en bandoulière.
Mais l’animal est déjà parti dans la lumière étincelante du jardin humanitaire.
Passent alors quelques baladins errant vers leurs destins peu malins.
Soudain, on entend au loin des musiciens jouant sur un air de Maller…ceci n’est pas pour me déplaire, qu’à cela ne tienne, je reviendrai demain avec mon bel italien.
Nous dessinerons alors de concert, juste après les préliminaires, notre futur jardin, un verre de vin à la main.
Sylvie
Valentin avait fait carrière en tant que paladin téméraire sur les rives délétères du Jourdain.Il supportait, amer, un légendaire astrophysicien transalpin un peu zinzin dont le destin, depuis Caïn, était la filière humanitaire.
Ce baladin encore gamin traitait notre paladin en vulgaire et grossière serpillière, ce qui ne manquait pas de lui donner de l'urticaire et demain nuirait à son teint, à ses nerfs, aussi bien qu'à ses défenses immunitaires.
Attention aux pépins! L'astrophysicien, plutôt radin, ne lui donnait,en guise de foin, qu'une sommaire poudre de perlinpinpin, alors que lui, ne manquant pas d'air, tirait,malin, de sa gibecière pain, lapin et camembert, du vin et même de la bière!
Un calvaire! Rien à se mettre sous les molaires! Je ne vous fait pas un dessin. Le dromadaire, pourtant calin, traversait un sale hiver.
A la fin un vrai saint,ce Valentin,sur la Terre.
Jean-Louis
LEGENDAIRES PALADINS
Tous ces pauvres hères, en prière, accompagnés de Merlin, suivait le sacristain sur le chemin bordé de thym qui longeait la rivière.
Arrivés à la carrière, au bord de la gravière, tout proche du ravin, leur calvaire prenait bientôt fin.
Téméraires, ils longèrent le cimetière, bouffés d’urticaire, ils étaient quelques peu amers.
Mais tous ces galopins allaient vers la lumière lunaire, brillante dans son écrin.
Ils allaient, à dessein, achever leur destin.
Claire
Les préliminaires du chien
Loin du calvaire des humains, des jeux de main, des regards globulaires, des rivières de diamant, le chien n’a pour plaire que son derrière.
Il fait fi des préliminaires, des câlins, des poudres à perlimpinpin, met de côté le vin, les musiciens et flaire bon la terre jusqu’à sa congénère.
Ca peut paraître primaire, mais il est comme ça, le chien, serein, débonnaire, malin, plein d’entrain.
Un destin hors du commun et pas de découverts bancaires.
Nathalie.
Echange de lettres
Très cher verre,
Je n'irai pas par quatre chemins...
N'en avez-vous pas assez de ressentir le vide en vous quand vous êtes hors-service? A peine êtes-vous plein, d'ailleurs, que ça ne dure qu'un temps. N'enviez-vous pas les liquides qui comblent votre creux ainsi que celui des buveurs?
Quels beaux destins que ceux de la bière ou du vin! Imaginez ces voyages aventureux, alors que vous restez quant-à vous sédentaire...
Ma proposition, je dois l'avouer, est intéressée: moi,le pain, je vous donne mon "ain" et vous, en échange, offrez-moi votre "erre". Ainsi, vous pourrez apprécier, à quelque chose près, le goût du vin et, quant à moi, le plaisir d'être père -mon rêve de toujours-
Quand je vois le maître de maison me distribuer à ceux qui s'en paient, ceci dit, une tranche. Nous étions, jusqu'à présent, vous et moi, verre et pain, pourquoi ne nous accorderions-nous pas le plaisir d'une métamorphose en père et vin? Vous verrez comme la vie en sera changée.
Au plaisir de participer à cet échange gracieux,très cher verre.
Signé Pain
Honoré pain
J'ai lu avec attention votre missive et vous avertis tout de suite que je ne marche pas dans la combine. Je vois bien tout l'intérêt pour vous à une telle tractation.
Votre fantasme de patriarche omnipotent aurait tout à y gagner. Sans compter que vous pourriez encore assurer votre descendance en procédant à la multiplication des pains.Ce qui ne serait pas mon cas si j'accédais à votre souhait.Tout cela est vain! En effet, sans cesse, je ne ferais que passer, moi qui suis si casanier. Je serai curieux, malgré tout,de vous rencontrer. Aussi, je me permets de vous proposer de prendre non une misérable lettre lettre, serait-elle initiale, mais un verre à proprement parler avec moi, quand vous voudrez.
A vous lire,
Signé Verre
SMS :
ADULTAIRE
Possible venir le 14 à 20h?
BALDAQUIN
Non, suis en réparation
HERE
Possible d’avoir une bière?
BAR A VIN
Pour une bière, allez au cimetière
CIMETIERE
Merci de m’envoyer des clients
BAR A VIN
Samedi soir sans faute
SERPILLERE
Je peux venir chez toi?
ECRIN
Certainement pas!
PRIERE
Aide-moi!
RADIN
Tintin!
Claire
A TOI MON GROS LAPIN
Je t’adresse une seule prière,
Viens me rejoindre au bout du chemin dans le clair obscur du jardin.
Nous croiserons nos mans et la, patins couffins nous parlerons à dessein de ce qui nous tient.
Et si tu le veux bien, j’apporterai du vin, nous boirons tous deux, à deux mains.
Ton petit câlin.
Mr Jourdain,
Je ne sais dans quel état j’erre après lecture de tous vos baratins. Vous voilà parti par quatre chemins pour me conter votre univers si peu clair.
Vous me parlez de Madame votre mère qui a connu tant de pépins. Que voulez vous que je vous dise? Espérez-vous ainsi me plaire?
De tous ces préliminaires alambiqués, je n’en ai que faire.
De vous à moi, ce qui me plait et me fait rêver, ce sont les destins humanitaires, de ceux qui mènent au bord du Jourdain ou tournent les moulins battant leurs ailes majestueuses.
De grâce, cessez là votre moulin à paroles.
Je n’ose de peur de vous blesser davantage, vous dire,
à demain.
Restons là bons amis si vous le voulez bien.
Mille ETAGERE
Sylvie.
A un père
Mon père que dois-je faire, tous ces moulins à prières m’exaspèrent, je ne veux pas rentrer au séminaire, ni travailler au moulin comme mon frère Antonin. Ils disent que je ne suis pas malin, que j’arriverai à rien.
C’est un véritable calvaire, un enfer, je fais appel à vous, je vous sais assez malin pour sortir de votre gibecière les bons mots, les bons soutiens pour m’aider à retrouver mon chemin.
le père
C’est ton destin que tu as en main, pas celui de ta mère ni celui de ton frère.
Peu importe les prières, il faut penser malin, agir serein. Tes desseins doivent d’abord te plaire, ce qui est prioritaire, c’est ton chemin.
Oublie ces mots d’apothicaires, les définitions du dictionnaire, mets de côté tous les potins de ces commères , les agissements de Monsieur Le maire. Eloigne-toi de ces vipères.
Tu as tes mains, tu es doué et volontaire, je sais qu’un beau matin tu deviendras légendaire, que ton art sera expert.
Va mon petit, va jeune Rodin.
Nathalie
Tags : chemin, rimes, lettre
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