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comme entrée en matière, on nous fait lecture d'un extrait de texte de l'écrivain Francis Ponge « Le parti pris des choses »
*La première partie de l'atelier consiste a se laisser imaginer la fin de chaque phrase, dont le début reste le même « il faut que j'écrive » ensuite on nous donne un mot et une syllabe....
voici
Il faut que j'écrive …............. pour m'élancer.
Pour me détendre
pour me reconnaître
pour mon ouverture
pour les possibles
pour jouer
pour en terminer enfin.
*Puis on prends un temps pour associer des verbes a ce que nous renvoie le « banc »
S'assoir se lever se reposer rêver
s'allonger voir regarder
prendre le temps discuter
écouter jouer à saute
mouton observer raconter
lire écrire sommeiller
ronfler s'extasier
se bécoter sur le banc public se délasser méditer
se retrouver s'aimer bronzer échanger tuer le temps
dessiner contempler la lune
écouter le pépiement des oiseaux
donner la gougoutte à son chat
profiter de la vue oublier
repartir d'un bon pied
manger attendre
apprécier la saveur
prendre un enfant sur ses genoux...
*Vient le tour de dire ce dont on a besoin pour faire un banc, sous entendu les choses mais aussi l'atmosphère...
--Un facteur de banc qui se dit : Tiens, je vais faire un banc !
--Un abc et un n
--Qu'on ne le confonde pas avec les fraises des bois
--Qu'il ait l'air d'avoir poussé spontanément et qu'en même temps on reconnaisse une fabrication soignée
--De la matière première et une source d'énergie
--Un lieu où le poser
--Un jardin public,une école ou même la mer ( pour les bancs de poissons )
--Penser aux usagers futurs du banc
...
Jean Louis
Pour faire un banc
Il faut du bois, du fer et l’envie,
Pour faire un banc
Il faut de la patience, du savoir et des clous,
Pour faire un banc
Il faut l’œil, le compas et l’endroit,
Pour faire un banc
Il faut du courage et être fatigué
Pour faire un banc, ce n’est pas sorcier,
Il faut savoir s’asseoir au bon endroit, au bon moment, seul ou accompagné.
En fait ce n’est pas l’homme qui fait le banc, c’est le banc qui fait l’homme.
Nathalie
Pour mon banc, je voudrais........ de la verdure, des oiseaux chanteurs, des fourmis organisées, des lézards, des fleurs, des hérissons, des cris de joie, des pleurs et de la bonne humeur.
Son essence donnerait le ton, sa forme...........une invitation à s'assoir pour s'y dévoiler d'un seul regard, il saurait nous faire dire ce qui nous tient là tout au fond, accueillant sans compter les joies et les peines pour que le temps d'un instant les mots prennent vie et apportent à l'être sa nourriture pour s'évoluer. Se permettre de continuer encore et toujours.
La vie autour de ce banc nous montre au fil du temps que rien ne se perd, tout se transforme. De la baie à oiseaux, à la fleur ombellifère, des tas de branches entreposées à l'abri du hérisson, de l'arbre fleurit donnant naissance à son fruit puis viennent les feuilles mortes qui s'étalent sur le sol lui donnant sa couverture pour l'hiver. Tout à sa place dans ce monde, personne n'est en dessous de l'autre.
Seul nous sommes peu de chose, ensemble nous formons le tout.
Ce banc à dans son regard l'envie d'accueillir pour réunir et ainsi participer à ce tout.
E2m
Pour faire un banc, c’est très simple, il suffit d’un lieu. Un lieu essentiel, une invite, une pause pour arrêter le temps.
L’endroit doit être abrité, abrité du vent qui décoiffe les pensées. Il ouvre sur une vue dégagée d’où s’embarquent les rêveries. Ou à l’inverse est un lieu clos qui protège des risques d’intrusion et des bruits du monde, des cadences agitées. C’est un lieu pour se retrouver. Se retrouver seul face à soi-même, lieu de méditation. Se retrouver avec d’autres et faire des rencontres, lieu d’échanges.
Le banc est donc là. Là où il doit être. Là où vous l’avez mis. Solide. Prêt à accueillir tout ce qui se présentera, il attend, l’homme, l’oiseau, la feuille, la lumière et la nuit. C’est un être de patience et de tolérance que le temps qui passe effleure à peine, que le temps qu’il fait n’effarouche pas.
Quand tout passe autour de lui, il reste là. Laissez-lui un message, il transmettra.
Annette
Si j'avais un marteau,j'assemblerais des planches,je taperais les clous,j'y mettrais tout mon coeur et j'y mettrais mon père,ma mère,mes frères et mes soeurs,oh,oh,ce serait le bonheur ...., !
Sans oublier un coin de ciel bleu printanier à l'ombre d'un saule pleureur,au pied de la mare aux grenouilles .
Un auvent de pousses de bambou pour nous abriter des coups de soleil et aussi des coups de pleine lune ...
Et là,juste à côté,un petit carré de fraises et de fruits rouges pour grapiller le temps d'une lecture sous mon chapeau de paille,tout près de mon amoureux,car le banc est avant tout public .
(air) " Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics,bancs publics,ont des p'tites gueules bien sympathiques ... !
Sylvie
Voir le banc... imaginer une scène... un banc, c'est tout une histoire...
Quand j'étais enfant (eh oui,j'ai été enfant ! ) mes parents écoutaient chaque jour un feuilleton radiophonique -" SUR LE BANC " -que nous écoutions religieusement tout en déjeunant. Un bon moment de partage.
Chaque jour, deux protagonistes échangeaient des considérations sur l'air du temps, la vie comme elle va, l'actualité. Je me souviens de leurs noms : Jane Sourza et Raymond Souplex, mais d'un seul nom de personnage : La Hurlette.
Un peu Monsieur et Madame Toulemonde, un peu clochards avinés, ayant leur avis sur tout - et pas le même pour chacun. Une belle école d'expression spontanée et d'argumentation ... Alors que, maintenant, je suis à cours d'idées, je vois, à point nommé, qu'arrive " un ouvrier en bleu de travail avec sac à pique-nique " qui sort d'on ne sait où (*). Comme c'est un banc aux normes gilbertiennes (**), à la tienne Etienne ! que lui disent les deux complices, se poussant un peu : quand il y en a pour deux il y en a pour trois ! Et l'ouvrier, de bon coeur, sort de sa musette son repas qu'il partage. C'est un établi de fraîche date à l'usine Pône-Roulenc du coin et les deux autres le charrient sur son activisme révolutionnaire, lui qui s'affaire sur le banc d'essai des aspirateurs, et eux qui n'aspirent qu'à essayer de ne rien faire, sur le banc .
* mais si, d'une pochette surprise apportée par le producteur de l'émission !
** normes dont nous venons tout juste de prendre connaissance à l'heure où nous relatons cette rencontre .
Jean Louis
J’étais encore jeune et vert lorsque mon père a tracé ma destinée.
J’aurais pu devenir buffet ou escalier mais ma mère a préféré que je m’ouvre aux autres. Alors on m’a scié, poncé, collé, pour faire de moi un banc, solide et durable. J’ai aujourd’hui un siècle et je résiste au temps. J’en ai vu des fessiers défiler. Des petits potelés qui ne tenaient pas en place et me barbouillaient de confiture, des mous et flasques qui avaient tendance à s’incruster. J’ai subi des maigres et osseux qui m’ont fatigué de leurs médisances. Des stéatopyges, lourds mais confortables.
Ceux que je préférais, c’était les rebondis, sans cesse en mouvement qui se disaient des je t’aime.
Il y a eu des impatients, des agités, des geignards, des amorphes, des illuminés. De toutes formes, de toutes couleurs, des rigolards, des puants.
Avec le temps ils m’ont poli, creusé, gravé, sculpté, et j’ai appris beaucoup. J’en aurais à raconter si l’on m’y autorisait, mais je suis un banc et je ne dirai rien, je suis un confident ! Mais tout de même quelle drôle d’anatomie ont ces humains …
Nathalie
L'homme est là, assit sur son banc, je dis son banc car je le vois tous les jours venir s'y assoir.
Il porte sur sur lui, pour la saison, un grand manteau beige et un chapeau.
Quelquefois c'est le journal qui l'occupe là pendant un temps, d'autre fois plutôt un livre.
Il jette par dessus ses lectures un regard furtif au monde qui l'entoure, et ...dans ce jardin public... ce n'est pas la distraction qui manque.
Ainsi il observe en toute discrétion cette dame agée légèrement voutée se parlant à elle même et aux pigeons a qui elle ne manque jamais d'emmener de quoi picorer.
Puis il y a ces mères promenant leur progéniture tout en discutant de leurs petites affaires entre amies, sans cesser de surveiller du coin de l'oeil les plus grands qui jouent à culbuter dans l'herbe et se prendrent pour un singe quand enfin ils ont la taille pour aborder les premières branches.
Soudain, arrive un ado promenant son chien, et là, rien ne va plus, les pigeons s'envolent, les mères prient à leurs enfants de ne pas s'approcher de la bête et attendent de voir si ce jeune homme aura la bienveillance de ramasser les quelques déches nauséabonds que posera inévitablement cette même « bête. »
Pourtant, à bien y regarder, il a un regard doux l'animal, peut-être qu'en apprenant à se parler, beaucoup de choses changeraient?
Enfin l'ado sort du parc, l'homme retourne à sa lecture, tandis que moi, gardien des lieux, je reste à veiller.
Le lutin vert
BANC DE PLAGE
Les personnages : Un pêcheur. Sa femme. Leur petit-fils. Un vieux banc, muet d’en avoir trop entendu, mais qui a gardé l’oreille fine et qui n’en pense pas moins.
Le rideau se lève sur une petite plage, peu profonde, quelques galets ronds ourlent le bord de l’eau, une barque est amarrée au banc de sable à proximité. Plus loin sur la droite on aperçoit le petit port du village, quelques bateaux de pêche, le bistrot du quai est fermé pour congés annuels, c’est l’hiver. Sur le banc de la plage, Mario, moustache grise et casquette, la soixantaine, est assis près de Jeanne, sa femme, l’air fatigué, appuyée en avant le menton sur sa canne. Il tire son filet entre deux grosses mains calleuses, scrute chaque maille, reprise avec patience, enroule ce qui est fait à côté de lui. Elle suit avec intérêt les va et vient du petit au bord de l’eau. Moussa, six ans, est totalement absorbé à vider la mer pour remplir les douves du château.
Le banc – Il est lent cet enfant. D’habitude après deux-trois seaux ils ont compris que c’était à fond perdu, ils s’impatientent, embêtent les adultes, qui finissent par plier bagage. Mais là ce que c’est long ! Je me demande s’ils n’ont pas encore grossi, ça devient très très lourd. Je vais craquer.
Mario, avé l’acint – Té, demain je retourne au banc de sardines, c’est la bonne lune.
Jeanne, même accent – Eh bé si c’est avecque des sardines que tu veux que je fasse la soupe de poissons té, béh, ce sera pas bien riche hé !
Le banc – C’est pas moi qui m’en plaindrai …
Mario - Béh, c’est que … c’est la météo té. S’ils annoncent la pluie je peux pas aller à la rascasse, et pour la bouillabaisse eh bé tu te débrouilleras … (sa voix se perd sur ce mot …)
Le banc – Ah ! Un jour de repos ! J’aime la pluie et le grand vent, ces jours où même les amoureux ne me voient pas, occupés à courir…
Epilogue : L’été suivant, sur la même plage, une latte a cédé, un pied s’est affaissé, le banc a commencé à s’enliser.
Anette
...Et bâiller,et rêver,et dormir : c'était la tâche du jour en ce mardi de printemps . Mon petit panier avec mon en cas, allongée sur mon banc préféré, au milieu du jardin, je lézarde au soleil, mon chapeau de paille sur le bout de mon nez. Et je rêve, je rêve que soudain, comme le dit la chanson, c'est pas l'homme qui fait le banc, c'est le banc qui fait l'homme ...
Si tous les bancs du monde ... Le banc a de la mémoire :
Me voilà transportée au bord de l'océan, sous les cocotiers. L'eau du lagon, d'un vert émeraude, me tend les bras. Je plonge. Un banc de sardines vient me frôler le ventre. Les algues ondoient à chaque coup de palme. Etendue, j'entends, là, tout près, les ukuleles des musiciens traditionnels aux torses tatoués, beaux comme des dieux, me sussurer à l'oreille mes airs préférés.
Soudain,je suis sortie brusquement de mes rêveries solitaires par de grands rires moqueurs.
-T'as pas fini de ronfler ? On entend que toi à cent mètres à la ronde !
J'écarquille les yeux et découvre toute la bande des jardiniers, pioches et bêches à la main ...
-Debout ! C'est l'heure de défricher la parcelle collective !
Crotte de bique ! Il est 14 h et j'ai subitement faim !
Sylvie
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Détournement du poème d'Aragon " Poème à crier dans les ruines "
L'ivresse précipitait ma course à travers les rues de la ville
Qui, les jours de marché,grouillent de monde
Que le jour déclinant chasse illico .
Je me souviens de ces vitrines reflétant mon image .
De tant de points de vue contradictoires .
De tant de facettes d'une même vie .
De tant de rencontres inabouties .
De tant de rues lointaines
Où le monde grouille,les jours de marché ...
Au cri d'Hélène,ce jour-là ...
Je me souviens du chapeau enrubanné qu'elle portait .
Je ne l'ai plus revue depuis .
Si le coeur vous en dit
O,passant,retrouvez-là !
J.L
Poème à ruiner tous les cris
Nous n'en menions pas large,
Tous, au bord du vide .
Il nous laissait sans voix .
Lui-même n'en avait pas :
Aucun son ne sortait de sa bouche .
Nulle expression pour animer son visage .
Pas un geste,
Jamais un mouvement vers un autre hypothétique .
Mortifiante l'immobilité de rigueur .
Nous étions suspendus à ses lèvres closes,
Tous,médusés .
Je m'en souviens comme si c'était hier,
De ce climat délétère,
Tous, au bord du vide .
Tous ,désemparés .
Aux cris étranglés dans notre gorge,
Incapables d'aller à l'encontre
De ce roc inhumain.
Jean-Louis
Poème à conter fleurette
L'ivresse précipitait ma course à travers...
Qui,que,quoi ?
Que le jour à peine levé...
Je me souviens de cette nuit précise,
De tant de douceur,
De tant de tendresse,
De tant de langueur,
De tant de volupté,
Où vous avez répondu,enfin,
Au cri d'amour, éperdu, oui .
Je me souviens de cette nuit précise .
Je,vous,nous,
Si le coeur vous en dit
O ma beauté,allons voir si la rose ...
Sylvie
Poème à raser les murs
Finie,la grève . Rien . Rien de rien !
Nous voilà, hébétés, sur le bord du trottoir,
banderoles déchirées, à peine roulées,
que le vent cinglant a malmenées
sous l'effort de nos bras tendus.
Finie la grève . Rien . Rien de rien !
Peu à peu, les rues dégueulent
nos faces hébétées, nos bras ballants .
OUI ! NON ! Nous avons hurlé notre colère .
INJUSTICE ! INJUSTICE ! INJUSTICE !
Finie la grève . Rien . Rien de rien .
Qu'aurons-nous à dire à nos enfants ?
Que les puissants ont encore une fois gagné ?
Mais gagné quoi au juste,
puisqu'ils creusent avec nous,
contre nous, contre tout,
la fin d'un monde ...
Finie la grève . Rien . Rien de rien .
Rentrer chez soi, Abattus ? Raser les murs ?
Non ! Relever la tête, haute, toujours plus haute
et rêver encore au jour qui se lève !
Sylvie
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Pour introduire cet atelier,
une caisse de légumes et de fruits sur la table,
au milieu de nos pages encore blanches ...
Des mots s'ensuivent ...
Je suis soleil derrière ma tête
Devant cette nature morte
Pleine de lumière
Qui guirlande de vie
Pauvre pinceau à la noix
Devant cette abondance
De sourire a soleil
Coins et recoins
De fruits et légumes et de branches
Pommes et coings aux joues pleines
Cornes rouges des piments cuivrés
Poti pas si marron que ça
Plutôt couleur chair
Chapelet de noix pleines
De plaines et de monts
Larmes d’amandes
Patate comme un chameau rebondi
Patate souris câlinant le navet
Garance en perle noire
Touche sirop
Charmant le tendre vert olive
Enveloppé d’odeurs, de saveurs
Pauvre pinceau
Je reste avec mon tableau pas commencé.
Gilbert
...........................................
Cette promesse de joie, je vais en faire quoi ?
Je n’ose pas, pas encore, je regarde
Pourquoi j’ai mal ?
J’ai le cœur gros
Comme ça
Comme ce coing
Charnu, cabossé mais touchant tout de même
Tiens, je vais peut être commencer par lui
C’était Noël, le dernier, on ne le savait pas
De la couleur, de la lumière, disait l’oncle Jean
Oui, oui, je m’y attelle, j’arrive
Je m’y mets
Je commence à rêver
J’ai ébauché le coing, dans l’ombre à côté de la petite souris
Couple insolite…
Comme nous
La prunelle de tes yeux, noire, parfois
Je n’aime pas le noir, je vais le faire bleu
Et les noix ?
Ben quoi les noix ?
Cabossées elles aussi, de naissance
Famille à la noix, Noël à la noix, vie à la noix
Heureusement il y a toi
Retour à l’harmonie d’un soir, à l’abondance, aux saveurs, à la nature vivante ou morte c’est selon, ça ne tient qu’à moi
Je décide
C’est vivant, c’est mort,
C’est le malheur, ou la joie
La beauté ou la laideur
Tout est possible
Je suis le maître du monde, ah ah
Sur la toile en tout cas
Mais qu’est ce que cette caisse ?
L’avant, l’après
Vidée ou à remplir
Utile ou inutile
C’est moi qui choisis dans ma tête, dans mes dessins
Vous y verrez ce que bon vous semble
Un jardin d’eden
La vie dans les pommes
Une famille unie
Pour la vie ou le temps d’un repas
Je vais vous offrir cette table de fête
Qui en chacun de vous réveillera des souvenirs
Heureux ou malheureux
Des nostalgies, des angoisses
Des chagrins ou des joies
C’est ma liberté
Et la vôtre.
Dominique
...............................................................................
Cette commande de toile tombe à point nommé. Je crois n'avoir rien oublié, cette nature morte sera l'apogée de ma carrière !
Tout est là, sur cette table:
les formes rondes et angulaires,
les couleurs chatoyantes de l'automne,
les pigments dorés des fruits et l'harmonie des ombres et lumières.
les touches de rouges et de noirs : l'osmose est parfaite!
Tout dans ces éléments qu'offre la nature, reflète la bonté de Dieu:
les rayons du soleil qui viennent caresser la peau sèche des rattes,
la peau douce des courges, je sens monter en moi les senteurs de la vie...
et pourtant,
à cet équilibre précaire, il manque pourtant quelque chose,
quelque chose d'infiniment essentiel à ce tableau, à son équilibre.
Sur le marché, je n'ai rien manqué, j'ai pensé à tout ce qui ferait de cette toile l'image de la sérénité.
C'est troublant...
il y a bien le lisse et le rugueux, le verdoyant, le pourpre, l'air la terre- que dieu me pardonne mais cette création ne peut aboutir sans que je puisse découvrir ce qu'il me manque......
mais oui! C’est ça! C’est incroyable !
comment ne l'ai je pas vu plus tôt ce fruit qui représente tant de choses!
sa chair, ses formes et ses couleurs, son goût exquis, son jus sucré et sirupeux...où l'ai je mis? Eve, où sont les pommes???
Nathalie
.............................................
La lumière, L'ombre qu'il disait, étaient les 2 mamelles de l'INSPIRATION: On ne peut être peintre si l'on ne part pas de la lumière ou de l'ombre, ou des deux!!!!
Caisse!? ai-je rétorqué, ai je rebondis, en sortant ma corne rouge pimentée de colère (appelée par certains le piment d'Espelette, c'est à dire le piment de la vie!!!),
oui MOI c'est, c’est ça qui m'inspire, c'est ça qui me transcendait fait de moi cet IMMMMMMMENSE artiste!
par ici une pom'pom' jaune, par ici une guirlande d'odeurs qui déclenche instantanément la saveur de racine charnue des jours de fête où le moindre coing et recoing en enfilade, me conduit vers le chemin des noix...
les NOIX, LES NOIX, perles noires de l'automne où je vais poser un rai de lumière en or jaune et là dans la cagette vide, je regarde en coing et tapote sur le bouton patatecoingpom' et voilà,
"pas-né" de la dernière nature morte, je verse ma larme d'amande douce, pour la peau charnue de la tête de souris appuyée sur l'épaule de la douceur d'automne: la pomme ocre!!!!!
Eh voilà, voilà, c'est ça l'innnnnnnnspiration, ça m'épanouit: noël comme hiver, été comme printemps, ça jaillit nuit et jour et alors là, à ce moment là: la lumière c'est MOI......
AH, c'était donc ça votre innnnnnnnnnnnspiration, pour votre si GRANDE œuvre: "la cagette renversée"?????
Je n'aurais qu'un seul mot à dire: MAGNIFIQUE!!!! MAGNIFIQUE!!!!!!!!
Josephine
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Bon,il faut que je nourrisse le site "patate.com " pour donner de la visibilité à ma proposition.
Je suis ici dans le jardin d'Eden où les promesses de joie sont de tous les instants, l'abondance se conjuguant à l'harmonie.
J'ai un coeur gros comme ça à faire partager... Voilà :
des formes aérodynamiques,rebondies,ressortant d'un clair-obscur .
Des couples insolites rassemblés,de belles madames,drôles du museau à la prunelle des yeux, versant des larmes d'amande, des familles parmi lesquelles surgit la perle noire, d'autres tombant dans les pommes ...
Tout ça doit se trouver dans la même perspective sans figurer du tout une nature morte.
Les couleurs primaires seront là, bien tranchées.
Il faudra distinguer tout de suite de quoi il retourne .
Le commanditaire-mandataire ne pourra pas douter de son affaire,
avec les moindres coings et recoins matérialisés.
Ah,la noix ! Ne pas l'oublier.
Encore quelques touches pour évoquer l'automne ... Voilà terminée la maquette de ce qui servira de bandeau pour les caissettes de fruits du géant de la distribution en ligne Pom-Pom.nat !!
J.L
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Quel jardin d'Eden !
Je me baladais avec un coeur gros comme ça, en amoureuse au milieu de l'automne, la prunelle des yeux écarquillée, émerveillée, fondue au sein de cette nature en feu : couleurs chatoyantes, cuivrées, douces, carmin et vert sapin mêlées. L'enchantement !
Toute l'harmonie de cette belle et bonne Terre suscite en moi mille caresses du regard .
Tiens ! Deux larmes d'amandes sur mon chemin : je les glisse furtivement dans ma poche et poursuis ma balade...
Mon pied trébuche sur une patate-coing.pom qui sourit au soleil . Je la cueille : la voilà qui réjouit les deux amandes effilées. Je déguste à petits pas, sous le charme de cette balade, le nez en l'air, les yeux parfois rivés devant cette belle lumière venue du ciel bleu azur ... Je me cogne bêtement à un arbre : deux coings jaune d'or, bien rebondis, viennent chuter lourdement au sol. Quel parfum !
Ils finissent eux aussi au fond de ma poche. Soudain,quel tintamarre !
Ce petit monde s'agite ... Mon Dieu,me dis-je,ils parlent,ils me parlent !
Je sens alors l'urgence d'une composition florale et ...voilà un potimarron qui serpente jusqu'à moi . Je dispose au sol fruits et légumes ...
Mais,c'est bien sûr ! il est là mon tableau d'Arcimboldo ! Il me reste à trouver une chevelure. Les cynorhodons feront bien l'affaire et ce piment rouge carmin délaissé viendra s'ajouter au tableau pour dessiner une bouche gourmande. Mes mains s'agitent, mon corps tendu compose, dispose, se tord et se tend.
Voilà, c'est presque fini ! Deux petites perles noires viennent ponctuer le regard souriant de cette belle dame nature. Ouf ! ça y est ! Arcimboldo peut toujours venir, je l'attends !
Sylvie
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L'association Vivre les Initiatives Ensemble
organise le mardi 20 novembre 2012 à Lachapelle sous Aubenas :
Une animation-formation gratuite sur la technique de réalisation d'une butte de culture « Butte Morez ou Butte Sandwich »
RDV sur le Jardin VIE à partir de 10h. Possibilité de pique-niquer sur place en ramenant vos paniers. Plus de renseignements au 06 58 08 41 12 (Itinéraire : Lachapelle sous Aubenas, Route de Chassiers-Largentière, Jardin VIE en face du Foyer des Oliviers de Béthanie).
Nicolas Husson
Coordinateur de l'association V.I.E
06 58 08 41 12 / 06 24 85 31 38 / 04 75 38 07 73
asso.v.i.e@hotmail.fr
www.asso-vie.org
http://jardinsenpartage.eklablog.fr
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**Suite à la lecture d'un texte d'Henri Cueco : "Il en avait gros sur la patate ", les écrivains du jour se mirent à la recherche de mots puis d'expressions populaires en référence à la pomme de terre...
La pomme de terre dans tous ses états
Patate rate
Vas-donc, eh, patate!
lança la belle de Fontenay attifée d'un sac à patates, s'adressant à cette grosse patate affublée d'un nez en patate .
-Tu veux que j't'en mettes une de patate?
qu'il lui dit, lui qui en avait gros sur la patate,
que j'te réduise en purée ?
Ah, ils faisaient pas partie du gratin, ces deux épatants ! Le moindre pataquès leur donnait la frite - la frite pour se friter !
-J'vois bien qu'tu veux me passer la patate chaude, toi qu'es farci d'bonnes intentions,
grommela la Belle,
alors qu'on est déjà dans la purée...
-Et patati,et patata ! Tu m'épateras toujours, ma petite mousseline, avec tes patates !
que lui répond le pataphysicien se faisant soudain patate douce .
J.L
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Purée, quelle cata !
Pourtant j’avais la frite ce matin et puis la Belle de Fontenay est arrivée ; bizarrement habillée, comme un sac à patates, ce qui n’est pas son genre ! Elle s’était mis la rate au court-bouillon complet ! Les yeux gonflés, le nez comme une patate rose, elle reniflait sans arrêt tout en se mouchant dans un pauvre petit mouchoir de mousseline qui demandait grâce.
Dramatique…
Elle m’a raconté sa journée de la veille en face. Faut dire que par chez nous la guerre est déclarée depuis toujours, entre la patate à l’huile et la patate au beurre, une frontière invisible mais tenace divise les familles.
Là-bas, il y a le gratin… et justement Bintje, le beau Bintje qui draguait la Belle de Fontenay depuis un moment était venu la chercher avec une caisse d’enfer.
Les mecs du coin l’ont mal pris, surtout le frère de la Belle tu penses ! Ils l’ont injurié « vas donc eh patate !» lui ont fait des frites sur son petit postérieur quand il tournait les talons. Ils lui ont pris la voiture et sont partis faire un tour avec… Ils ont mis la patate un max et, patatras, la caisse a débaroulé tout le coteau ! Dans la purée complet ! Son frère jurait que c’était pas lui qui conduisait, ils se sont refilés la patate chaude à tour de rôle. Bintje menaçait de réduire le petit Roberval en purée et promettait de ne pas lui lâcher la patate comme ça. Quel patakès !
Finalement, Roberval a promis qu’il laisserait sa sœur aller où elle voulait mais les parents vont devoir payer les dégâts. Heureusement, ce sont eux qui tiennent la plus grosse pataterie du coin !!
Michèle.
......................................
La Belle de Fontenay, bien que ressemblant à une grosse patate, décide de se faire rôtir au soleil. Telle une Duchesse mais vêtue comme un sac à patates, elle rissole rapidement, comme dans un four!
Elle se dit qu'avec une telle robe des champs, elle aurait vite des vapeurs et son bronzage serait râpé.
Elle ne voulait pas se farcir les quolibets de l'entourage, elle qui avait tant la frite!
D'ailleurs, elle réduirait en purée quiconque ferait des remarques gratinées du genre "patate pourrie", elle, elle en ferait du hachis!
Elle retira sa mousseline trop chaude, se muni de son fusil à patates! elle n'allait pas de sitôt lâcher la patate!
Mais pas de pataquès, son nez, gros comme une patate, pris enfin une belle teinte Crumble. Satisfaite, elle se lève (à l'aide d'un cric...) et patatras, elle rate la marche et la voilà à terre.
C'est terminé, pas de salade, j'arrête de vouloir ressembler à une patate chaude!!!!!Claire
............................
Oh,quel pataquès !
Vêtu comme un sac à patates, il débarqua en plein champ de Rose-vals où l'attendait sa petite patate adorée. Mam'zelle Belle de Fontenay, habillée en robe des champs, tranquillement baissait le nez comme une patate tant elle avait gelé, cueillant une à une de grosses crombees qu'elle prévoyait de cuisiner devinez comment ?
......... en gratin dauphinois.
Surgit alors d'un buisson un nègre vitelotte, car il avait repéré la belle, espérant bien se la sauter, farcir, rôtir et même cuisiner en purée s'il avait le temps ... Mais, patatas espantadas ! L'autre, aussitôt, lui met une de ces patates ! Il atterrit en plein milieu du champ, recevant en pleine patate sans distinction des rose-vals arrachées ça et là avec ces mots : "Ze vé te réduire en purée !"
La belle s'interposa et dit à Jacquou le croquant de patates : Lâches-pas la patate surtout ! Attends ! je vais chercher le fusil à patates. Elle n'en eut pas le temps : le rival fut estourbi en plein champ de ... Ouf ! Ils partirent tous deux main dans la main, tirant derrière eux leur sac à patates bien rempli, direction l'estancot dont ils étaient propriétaires : La Pataterie.
Sylvie
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**A partir de mots trouvés dans le Dauphiné libéré du jour... sachant que le seul véritable événement du jour c'est l'atelier d'écriture au jardin !
L'événement du jour
Du rififi à la Cour régionale
En ce matin d'octobre, la Cour régionale se réunissait au grand complet à l'antenne habituelle. A part quelques membres excusés, certains absents et d'autres ailleurs, le match put commencer à l'heure dite après la demi-heure conventionnelle de mise en appétit.
Dans l'immense salle en plein air, chacun se chargea de lancer des patates à la ronde, en ingénus athlètes de la plume. Le cannabis poussait à qui mieux mieux sous leurs yeux cependant qu'une révolte générale couvait alentour chez ceux qui en avaient assez de subir un sort contraire et de rester dans la purée.
La séance se termina pourtant, comme il se doit, sans autre forme de procès.
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Du rififi aux Vans
Le très célèbre atelier d’écriture s’est déroulé hier matin dans les jardins partagés sis le long de la cave coopérative vinicole.
Les très honorables membres de cette association, encouragés par le magnifique soleil d’octobre qui rayonne dans notre beau pays, s’étaient ingénument proposés de venir écrire au jardin.
C’est au cours de cette séance qu’ils ont eu à subir une immense humiliation. En effet, l’antenne de gendarmerie a fait brutalement irruption. Tollé général !!
Le match entre ces écrivains-jardiniers et les forces de l’ordre n’est pas terminé et la révolte gronde dans le cœur de Vanséens .
Michèle.
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L'antenne dans cinq minutes ! La TV est là ; quel évènement !
On nous film à l'occasion de l'atelier écriture dans cet immense jardin qui ressemble à la cour régionale, Un vent de révolte souffle :
Pour ou contre planter du cannabis sur la parcelle commune?
Notre ingénue secrétaire de Revivre se charge d'empêcher un rififi général.
Elle ne veut en aucun cas subir la réaction de son employeur.
Déjà, en octobre dernier, elle a dû arbitrer un sévère match :
Pour ou contre planter des patates sur la parcelle commune?Claire
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Du rififi au jardin
La cour régionale des comptes débarqua en plein mois d'octobre, comme prévu, sur l'immense jardin, terrain prêté par la commune. Elle était conviée à un pique-nique géant au jardin avec écriture.
Petits plats dans les grands et stylos toutes antennes branchées, car la fanfare était de la partie, comme à l'accoutumée.
La fête battait son plein quand soudain un général en faction repéra au milieu des ailantes un plan de cannabis. Un match à palabres s'engagea. Les jardiniers étaient taxés bien évidemment de baba cools branlots.
Subir ou se révolter : that is the question ! Le débat est engagé : drogues dures ou douces ? Cela sera discuté à la prochaine assemblée générale qui se tiendra 3 route du Vivarais le mardi 16 octobre à 18 h.
Sylvie.
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